Les Granulats marins extraits actuellement en France sont les sables siliceux et calcaires. Ils se sont accumulés à la faveur de processus continentaux ou marins. Dans le premier cas, qui nous intéresse, il s’agit le plus souvent d’alluvions qui résultent de l’altération et de l’érosion des roches terrestres, puis de leur transport et dépôt dans les vallées d’un réseau fluviatile, creusé au Quaternaire au cours de phase de régression (bas niveau marin en périodes glaciaires), lorsque le plateau continental était émergé. Le niveau de la mer était alors environ 120 mètres plus bas et le trait de côte, situé à l’ouest de la Bretagne. Ces dépôts ont été recouverts par la mer lorsque le climat s’est réchauffé et se trouvent, par conséquent, au large des principaux estuaires de nos façades maritimes.
Ainsi, les granulats marins correspondent majoritairement à d’anciens dépôts sédimentaires d’origine continentale (origine fluviatile et/ou glaciaire) situés dans l’axe d’anciennes vallées fluviales. Ils sont donc de même nature géologique que les gisements alluvionnaires terrestres.